Du bon usage de suppléer

Ce soir, au hasard de ma petite revue de presse quotidienne, je suis tombé sur ce titre :
Les optométristes se proposent de suppléer aux ophtalmos pour raccourcir les délais d'attente.
Je ne citerai pas le média qui a pondu ça (j'en vois plusieurs qui se ruent déjà sur leur moteur de recherche favori !).
Mais voici une belle occasion de faire un rappel sur l'usage (et le sens) du verbe suppléer :

Première chose à retenir : on ne supplée jamais À quelqu'un.

Bien, cela étant dit, suppléer à n'est pas pour autant incorrect :
Suppléer à signifie remédier à.
Exemple : La direction du magazine S*** devrait rapidement suppléer aux lacunes en français de ses rédacteurs (ah, on me dit que le fautif est un stagiaire).

Suppléer quelqu'un OU quelque chose signifie le remplacer.
Exemple : le rédacteur en chef du magazine S*** a pris les choses en main et va suppléer dorénavant son rédacteur stagiaire.

Concernant l'article incriminé, je vous ferai grâce des énormes fautes de français coquilles qu'il contient... Dommage, le sujet est plutôt intéressant.
Sinon, optométriste, vous connaissiez ?


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