69, journée érotique

Attention : ce billet est réservé à un public averti.

Aujourd'hui, lundi 10 mars 2014, c'est le 69e jour de l'année.
69, nombre sulfureux, que Gainsbourg mit en chanson.
69, nombre érotique.

Je vous propose de marquer cette journée particulière avec un poème de George SAND (Aurore DUPIN de son vrai nom) écrit en 1835 et adressé à Alfred de MUSSET. Pour les "non initiés", je vous laisse le plaisir (ou la consternation) de découvrir la particularité de ce texte...

Je suis très émue de vous dire que j’ai
bien compris l’autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l’affection
la plus profonde comme la plus étroite
amitié, en un mot la meilleure preuve
que vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j’ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j’ai l’âme
grosse. Accourez donc vite et venez me la
faire oublier par l’amour où je veux me
mettre.
Voilà voilà...

(Je dévoilerai la particularité de ce texte demain, pour ceux qui ne l'auraient pas trouvée.)


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