La nouvelle orthographe

La nouvelle orthographe.
Ça ne m'enchante pas tant que ça de vous en parler mais, bon, il faut vivre avec son temps et accepter en particulier les évolutions d'une langue dite vivante, même si cela vient bousculer nos certitudes orthographiques.
Et l'exercice est périlleux, car la frontière entre dénaturation et évolution naturelle du français est parfois très mince.

Certaines évolutions me semblent intéressantes, pour ne pas dire salvatrices.

Ainsi, les numéraux composés sont systématiquement reliés par des traits d'union (ex. : vingt-et-un-mille-six-cent-deux, quatre-centième, un-million-cent).
Du coup on va pouvoir distinguer quarante-et-un tiers (41/3) de quarante et un tiers (40 + 1/3), mille-cent-vingt septièmes (1120/7) de mille-cent vingt-septièmes (1100/27), de mille cent-vingt-septièmes (1000/127), ou encore de mille-cent-vingt-septième (1127e). 

Autre nouvelle règle que je trouve personnellement bien vue (et bienvenue) : les noms et les adjectifs empruntés à d’autres langues, dont le latin, suivent la règle générale du singulier et du pluriel des mots français (exemples : des médias, des raviolis, des sandwichs). Exceptions : les noms ayant conservé leur valeur de citation (exemple : des requiem).
Autre exemple : un scénario, des scénarios (des scenarii est toujours accepté, mais ça fait un peu vieillot, non ? En outre, il faudra penser à retirer le "é", et il est préconisé de l'écrire en italique).

Par contre, je regrette un peu la disparition de mon bien-aimé accent circonflexe dans certains cas :
L'accent circonflexe disparait sur les lettres i et u (ex. : nous entrainons, il parait, flute, traitre). Et la liste est longue (voir ici).
Du coup, il y a des exceptions !
L’accent circonflexe est maintenu, pour sa fonction analogique ou distinctive, uniquement dans les cas suivants :
- dans les terminaisons verbales du passé simple (ex. : nous vîmes, vous lûtes) et du subjonctif (ex. : qu'il partît, qu'il eût voulu) ;
- dans jeûne(s), dans les masculins singuliers dû, mûr et sûr, et dans les formes de croitre qui, sinon, seraient homographes de celles de croire (ex. : croîs, croît, crûs, crût, crû).
Simplification, disiez-vous ?

Bon, globalement, toutes les règles de cette nouvelle orthographe vont dans le bon sens, soyons honnêtes.
Il reste donc, surtout à nous, les plus "anciens", à les apprendre, les adopter et les appliquer. Ce qui n'est pas si simple : lorsque je corrige des documents dans le cadre de mon activité d'écrivain public, je rajoute machinalement le ^ à "disparait", mets un trait d'union entre "week" et "end", etc... Je dois donc me faire violence !

Pour être complet sur ce sujet, je vous recommande chaudement de lire en long, en large et en travers le site officiel de la nouvelle orthographe :
http://www.nouvelleorthographe.info/

Vous allez y apprendre plein de choses, je crois...


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