Complainte du petit cheval blanc

Samedi, c'est poésie.
Mardi dernier, c'était l'anniversaire de la mort de Georges BRASSENS, qui avait mis en chanson un fort joli texte de Paul FORT, la complainte du petit cheval blanc. Encore une poésie que j'avais apprise à l'école. Vous aussi probablement.


Le petit cheval dans le mauvais temps, qu'il avait donc du courage !
C'était un petit cheval blanc, tous derrière et lui devant. 
Il n'y avait jamais de beau temps dans ce pauvre paysage.
Il n'y avait jamais de printemps, ni derrière ni devant. 
Mais toujours il était content, menant les gars du village,
A travers la pluie noire des champs, tous derrière et lui devant. 
Sa voiture allait poursuivant sa belle petite queue sauvage.
C'est alors qu'il était content, eux derrière et lui devant. 
Mais un jour, dans le mauvais temps, un jour qu'il était si sage,
Il est mort par un éclair blanc, tous derrière et lui devant. 
Il est mort sans voir le beau temps, qu'il avait donc du courage !
Il est mort sans voir le printemps, ni derrière ni devant.

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